TransHumance constitue un des évènements phares de Marseille-Provence 2013 et aussi une aventure unique qui s'est déroulée du 17 mai au 9 juin 2013. Tout commence à Cuges-les-Pins qui accueille les cavaliers Italiens de Toscane les Butteri qui accompagnent la Transhumance avec des chevaux des Maremmes et des vaches italiennes aux cornes en lyre. Italiens et Provençaux cheminent ensemble à travers les plus beaux paysages de la Provence, longeant la Sainte-Baume, traversant la Sainte-Victoire et la Camargue, traversant les villes et les villages au rythme des animaux. La cavaliers marocains de Tbourida qui devaient aussi participer à cette aventure se sont malheureusement désistés. Cette TransHumance imaginée par le théâtre du Centaure de Manolo et Camille est bien plus qu'un simple déplacement d'animaux. Il ne s'agit pas ici d'une transhumance emmenant des animaux dans les alpages. Le cheval est au coeur de cette TransHumance.

C'est aussi une invitation à vivre ensemble, à découvrir ou redécouvrir son territoire, à remettre en lien l'homme et la nature, à des partages autour d'évènements forts.

Le Centaure, figure ambivalente et utopique, symbiose de l'homme et de l'animal, du social et du sauvage, de l'humain et de la nature, constitue le guide de cette aventure.

La TransHumance repose sur deux parcours : l'Italie venant de l'est, et la Provence et la Camargue, partant du nord des Bouches-du-Rhône, de Châteaurenard. Le samedi 1 juin et le dimanche 2 juin, c'est la Ré-union des parcours au domaine départemental de l'étang des Aulnes de ces deux parcours, sur la commune de Saint-Martin-de-Crau. L'aventure se termine à Marseille le 9 juin où hommes et animaux convergeront vers le Vieux-Port.


Au cours de la TransHumance, neuf temps forts font l'objet d'animaglyphes, un mot défini pour l'occasion et issu d'anima (animal) et glyphe (dessin). Des dessins dans le paysage sont réalisés avec des animaux (et des hommes) en mouvement, avec des formes géométriques bien définies. Comme les centaures, les animaglyphes n’existent pas et représentent une utopie. Chaque performance fait l'objet de prises de vue en hauteur.


La philosophie de TransHumance est exprimée dans un manifeste qui définit les clefs d’entrée du présent dossier : imaginer, marcher, séparer, réunir, dessiner.

Marseille était le grand final de TransHumance. Le camp de base avec les animaux s'est établi sur le J4, face au MuCEM, le week-end d'inauguration de ce Musée des Civiliations de l'Europe et de la Méditerranée. Un spectacle insolite avec les moutons et chevaux face au fort Saint-Jean et au palais du Pharo, avec en toile de fond la Major, la Bonne Mère, le fort Saint-Nicolas ou encore la tour CMA-CGM.
Camille, en centauresse avec ses 3 chevaux, emmenait un troupeau de près de 3000 moutons suivis par des guardians de Camargue, du Vieux-Port jusqu'aux plages du Prado. Le convoi a été rejoint par des juments camarguaises avec leurs poulains et des cavaliers italiens, ainsi que par des attelages provençaux. Sans oublier les vaches aux cornes de lyre.
Une foule très nombreuse s'est massée tout au long du parcours. Sur la corniche Kennedy, le cortège a été survolé par Christian Moullec, l'homme oiseau en ULM avec des oies sauvages. Pour finir, un dernier animaglyphe a été réalisé sur les plages du Prado.